top of page

Le conflit Israélo-Palestinien, vers une ère des conflits sans fin ?

  • Photo du rédacteur: Sacha Mourat
    Sacha Mourat
  • 10 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Le 7 octobre 2023, l’attaque terroriste du Hamas lors d’un festival de musique regroupant des Israéliens a ravivé des tensions anciennes. Depuis plus d’un mois, un conflit sanglant s’empare de la région. Mais au-delà des conséquences humanitaires catastrophiques, la question de l’ère des conflits sans fin reste à soulever. En effet, sous le prisme de “la crise de la culture” forgée par l’ouvrage d’Hannah Arendt, paru en 1954, l’ensemble des conflits qui touchent actuellement les quatre coins du monde interrogent sur la manière de repenser notre époque afin d’en comprendre les tensions internes.

Le massacre du festival de musique du Réim a certes suscité de vifs émois. Or, le conflit israélo-palestinien remonte à des tensions internes dont la profondeur amène ce type d’évènement. Bien entendu, rien ne justifie la mort de civils innocents, indépendamment de leur origine, mais l’attaque en elle-même n’est que le reflet d’une mauvaise gestion des relations géopolitiques contemporaines. En effet, les acteurs internes comme internationaux demeurent incapables de trouver une solution à ce conflit présent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Ou sans doute qu’un nombre d’enjeux trop important limite la mise en place d’un accord de paix stable et durable. C’est sur ce point-là qu’Hannah Arendt avait un siècle auparavant, vu juste. En ce sens, l’arrivée d’une société basée sur l’opinion, comme élément de vérité, alimente la haine et les tensions entre des groupes d’individus d’origines ou de nationalités différentes. De ce fait, l’appel à la paix est certes sans doute plus fort qu’auparavant mais la pratique démontre qu’elle reste impossible.  Ce qui pousse les individus dont les dirigeants politiques à vouloir toujours plus, plus que son voisin.  


Vers une nouvelle montée des extrêmes politiques ?


Giambattista Vico établit l’hypothèse que l’histoire est «  faite » par les hommes. En reprenant son propos, Hannah Arendt souligne que l’histoire repose sur une construction humaine afin de donner un sens au monde qui nous entoure. Autrement dit, le cas israélo-palestinien ne demeure pas isolé. Le conflit du Haut-Karabagh, celui russo-ukrainien ou encore sino-taiwanais font figures d’autres exemples dont la source émane d’une discorde historique. Des leaders politiques se servent d’éléments historiques afin de justifier le déclenchement d’un conflit. Le problème étant que cette justification suscite une haine, une haine envers l’étranger, celui qui devient considéré comme un “ intru” au sein du pays. A cela s'ajoutent des conditions de vie difficiles qui s’imposent également en Europe et sur lesquelles s’appuient les politiques à la recherche de soutien. En somme la recherche de la vérité n’est pas la quête des représentants étatiques car : “ pourquoi un menteur ne persévérerait-il pas dans ses mensonges avec un grand courage, surtout en politique, où il pourrait éventuellement être motivé par le patriotisme ou quelque autre espèce de légitime partialité de groupe ?”1. Dans de telles conditions, l’amenuisement des conflits ne risque pas d’arriver. 


Eva ROMANO


1  “ Vérité et politique” Hannah Arendt La crise de la culture

Comentários


bottom of page