Le concours de la médiation et le master contentieux juridique : de notions strictes et procédurales à des métiers humains.
- Sacha Mourat
- 10 nov. 2024
- 2 min de lecture
Du 25 au 28 mars 2024, se déroulera le concours de la médiation commerciale à Paris organisé par le Centre de médiation et d’arbitrage de Paris ( CMAP) . Opposant six étudiants du master contentieux judiciaire de Bordeaux à ceux issus de grandes écoles comme HEC ou l’EDA. Cet événement permet aux participants d’endosser le rôle d’un médiateur afin d’appliquer de façon concrète les cours qui leurs sont enseignés. Au-delà de ce concours, ce master présente de nombreux débouchés et portent de nombreux projets associatifs.
Avant toute chose, le médiateur a pour mission de régler un litige à l’amiable avant toute saisie juridique. Le but étant d’éviter une aggravation du conflit via la recherche de compromis et de solutions entre les parties. Au sein du concours, celles-ci sont jouées par des professionnels du droit. L’évaluation repose sur la façon dont le médiateur a permis de résorber ou non le litige et si une solution a pu finalement être trouvée. Deux ans auparavant, deux étudiants du master ont remporté le concours, gagnant ainsi une formation à la médiation, à l’origine payante. Cette expérience s’avère enrichissante pour les participants qui rencontrent toutes les difficultés que soulèvent la médiation des litiges.
A la suite du concours, les étudiants du master organisent un café débat dont la date et lieu seront annoncés prochainement. L’objectif ? Éclairer sur la culture du règlement à l’amiable qui reste souvent méconnu en droit en raison de la prédominance de la conception conflictuelle du règlement des litiges via les jugements et procès.
Le master contentieux judiciaire, c’est quoi au juste ?
Au premier abord, le nom sonne abstrait et large. Cependant, les objectifs du master demeurent très concrets. Issu de la mention « justice, procès, procédures », il regroupe une trentaine d'étudiants dont la majorité prépare les concours d’entrée à l’ENM ou du CRFPA. En ce sens, le master est essentiellement lié à la préparation des concours judiciaires, comprenant des cours de procédures pénales et civiles qui constituent une grande partie des matières enseignées en deuxième année. La directrice de l’institut de sciences criminelles et de la Justice de Bordeaux, madame Evelyne Bonis ainsi que madame Aurélie Bergeaud-Wetterwald, préparent de ce fait rigoureusement les étudiants. Ainsi, si vous appréciez le détail et la précision des procédures juridiques, ce master est fait pour vous afin de pouvoir appliquer concrètement vos connaissances.
Les projets humains portés par le master
Au-delà des enseignements, le master établit des rencontres avec des professionnels du droit et permet en ce sens, aux étudiants les plus volontaires d’élargir leur champ de vision en découvrant de nouvelles facettes de la matière. Les études ne se réduisent pas à de simples apprentissages mais à un parcours que chacun doit se construire en se mettant peu à peu dans la peau d’un professionnel afin de découvrir ce qui est susceptible de lui plaire ou non. En illustration, le master comprend l’association « Promotion Joly-Coz » en référence à Gwénola Joly-Coz, première présidente de la Cour d’Appel de Poitiers. Cette dernière, engagée au sein du combat des femmes et de la justice a récemment publié un nouvel ouvrage « Elle l’a bien cherché » . Poussant ainsi à une certaine ouverture d’esprit sur la place attribuée aux femmes par le droit et la manière dont l’inégalité demeure présente entre les deux genres.
Eva ROMANO
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